mardi 27 mai 2008

Un beau dimanche...

Ce dimanche là, l'air était plus doux qu'à l'habitude. L'automne avait pris sa place et dans le grand parc de la polyclinique de Valence le soleil jouait à cache-cache avec les tilleuls et les grands peupliers. Le calme du lieu aurait du être apaisant pour Claire, mais en ce 30 octobre 1955, l'inquiétude et l'angoisse envahissait cette future maman qui espérait chaque jour cette naissance tant désirée et attendue comme un cadeau du ciel.

Cet enfant, elle et l'homme de sa vie, l'homme d'une vie, ne l'espéraient plus. Il avait fallu de l'amour, beaucoup d'amour et un médecin compréhensif et attentif pour qu'après deux fausses couches, à 31 ans, Claire porte un enfant jusqu'au terme d'une grossesse compliquée.

Mais en ce jour, les souffrances, les galères s'effaçaient pour laisser la place à l'impatience que connaît toute famille dans l'attente d'un "heureux évènement"....

En cette fin de matinée, Aimé avait rejoint Claire dans le parc. Ce futur papa n'en revenait pas, il n'y croyait toujours pas. Lui, il allait être père ! Un enfant ! Une fille, un garçon... qu'importe, même si au fond de lui il espérait une fille, pour l'instant son seul souci était de voir arriver ce bébé qui allait être toute sa fierté et dont il savait déjà qu'il serait unique.

"On ne défit pas la nature disait-il, on la subit et on la respecte". En une phrase, il avait résumé tout son parcours, fait d'humilité et de combats. Mais aujourd'hui, la victoire était éclatante et venait tout effacer : la guerre, la captivité, la jeunesse perdue. Il allait rejoindre la grande armée des "baby boomer" prenant ainsi une revanche sur la vie qui, jusqu'à aujourd'hui, ne lui avait guère fait de cadeaux.

Claire n'en pouvait plus, ce gosse se faisait attendre. Le docteur Rosier le lui avait dit "Pour avoir cet enfant, il vous a fallu du temps, de la patience. C'est maintenant qu'il vous en faut le plus !" Ces paroles résonnaient encore dans ses oreilles, mais la fatigue et l'attente intolérable l'empêchaient d'être aussi docile qu'elle l'avait été durant près de neuf mois. Même le sourire attendri d'Aimé ne la calmait pas. Elle en avait assez, elle ne se supportait plus, désormais elle voulait affronter l'épreuve de sa vie de femme, vite !

Mais elle savait aussi que les prochaines heures allaient être les plus longues de son existence.

1 commentaire:

Célia a dit…

La suite :

C'est que mon super papa d'amouuureuh est né ! L'homme de ma vie a moi ! =D Que j'aime fort ! Merci Papy, merci Mamy. D'avoir crée avec votre amour a tous les deux, cet homme formidable qu'est mon père.

Mamy, je ne t'ai pas connu.. A mon plus grand regret. Tu devais être une femme extraordinaire.. J'en suis persuader; d'après tout se que mon père m'a dit de toi. :) Je ne t'ai peut être jamais connu, mais je t'aime et je t'aimerais toujours..
Et toi, mon Papy, je n'ai pas beaucoup de souvenirs avec toi.. Car se dont je me souviens le plus se son nos après midis à la maison de retraite où tu étais.. Des souvenirs qui ne sont pas pour moi les meilleurs.. Bien au contraire. Mais j'en est d'autre.. Comme quand tu nous chantier tes chansons.. Où quand on essayais de te remettre ton doigt droit.. et pleins d'autres... C'est ca, les souvenirs que je garderais. Je t'aime et je t'aimerais toujours toi aussi mon Papy chéri.

Je sais, que tous les deux, de la haut, vous veiller sur nous tous.. Comme des anges.. Et je vous en remercie. Je vous aime.

Mon Papa je t'aime. <3